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Généralités

Tachycardie supraventriculaire à QRS fins avec RP’>P’R, une fréquence comprise entre 100 et 250/mn à conduction 1/1.

Il existe trois formes de tachycardie atriale focale :

- paroxystique : sous forme de salves courtes

- incessante : plus de 50% du temps (auricule et veines pulmonaires surtout), à risque de cardiopathie rythmique

- tachycardie atriale multifocale : nourrisson (de bon pronostic) et adulte (oreillette pathologique et facteurs favorisants : infection, hypokaliémie, surcharge digitalique…)

Mécanismes

Automatisme anormal

- paroxystique ou incessante, sensible aux catécholamines et à l’effort, avec phénomène de warm-up au - démarrage ou cool-down avant arrêt

- pas de démarrage ou d’arrêt par ESA

- adénosine ralentit parfois le tachycardie (cool-down) qui se ré-accélère progressivement (warm-up)

- terrain : enfant et adulte jeune sans cardiopathie sous-jacente

 

Activités déclenchées

- surcharge calcique et potentiel tardif

- provoquée et arrêté par la stimulation atriale

- sensible : adénosine, manœuvres vagales, béta-bloquant, anticalcique, anti-arythmique classe I

- terrain : sur cardiopathie avec facteurs favorisants (digitalique, catécholamines, béta-stimulant, caféine)

 

Micro-réentrées

- provoquée et arrêté par la stimulation atriale

- insensible aux manœuvres vagales et à l’adénosine

- sensible : anti-arythmique classe I

Diagnostics différentiels

Onde P’ positive en inférieur

- ondes flutters visible avec l’espacement des QRS : flutter

- période de Luciani-Wenckebach : TAF ou tachycardie sinusale

- arrêt sur QRS : TAF

 

Onde P’ négative en inférieur

- arrêt sur onde P’ : TJ (atypique), TAF

- période de Luciani-Wenckebach : TAF

- arrêt sur QRS : TAF ou PJRT

 

Flutter

Terrain :

- patient âgé

- cardiopathie

- OD-OG dilatées

- cicatrice intra-atriale

Evolution

- stable

- sur plusieurs jours

ECG, les pièges :

- possible retour à la ligne iso-électrique (zone de conduction lente)

- cycle parfois lent

Exploration : 

- activité tardive au contact d’une activité précoce

- couverture de 100% du cycle

- manœuvre d’entrainement avec PPI

 

Réentrée sino-atrial

- fréquence habituelle 120/mn mais parfois lente

- onde P’ proche de l’onde P sinusale

- tachogramme des 24h : transitions abruptes

- arrêtée par manœuvres vagales

- sensible aux anti-arythmique classe I

Localiser l’origine d’une tachycardie atriale focale sur l’ECG

Difficile en pratique

Éléments d’orientation

- oreillette droite : onde P = négative en V1 et positive en DI

- oreillette gauche : onde P = positive en V1 et négative en DI

- P’ postive en DII, DIII, aVF : origine haute

- P’ négative en DII, DIII, aVF : origine basse

 

-lien fiche ECG

Localisation des TAF

Oreillette droite 75% :

- crista terminalis 30%

- anneau tricuspide 20%

- péri-nodal 10%

- ostium du sinus 8%

 

Oreillette gauche 25% :

- veines pulmonaires 20%

- sinus coronaire 2%

Exploration électrophysiologique

Induction 

Plutôt par bursts et rampes atriaux que par extrastimulus, à une fréquence croissante avec prudence car souvent risque de FA, souvent jusqu'à 250/mn +/- sous isuprel.

Attention au phénomène d’épuisement et à l'effet mécanique.

 

Manœuvres de discrimination avec tachycardie jonctionnelle

Stimulation ventriculaire rapide : réponse VAAhV

Manœuvre de Maruyama : 

- entraînement de la tachycardie par pacing atrial à 2 endroits différents (SC proximal et OD haute), à la même fréquence

- 10 à 40 ms plus rapide que la tachycardie puis observation du cycle de retour

- mesure du VA du cycle de retour depuis le dernier V entraîné au premier A détecté

- si variation > 14 ms c’est une TAF sinon c’est une TJ avec VPP proche de 100%

Prise en charge (reco ESC 2019)

Prise en charge à la phase aiguë

Prise en charge au long cours